Ambassade de Guinée en Espagne

𝐋𝐚 đ†đźđąđ§Ă©đž, 𝐼𝐧 đ©đšđČ𝐬 đȘ𝐼𝐱 đŹâ€™đžđŠđ›đšđźđ«đ›đž 𝐝𝐚𝐧𝐬 đ„đš đĂ©đŠđšđœđ«đšđ­đąđž ( 𝐒𝐱𝐛𝐚 đ„đ§đ đšđ Ă©)

7 avril 2025

Je me concentre sur un aspect fondamental de la dĂ©mocratie : l’alternance au pouvoir. 
En GuinĂ©e, comme dans d’autres pays, l’alternance au pouvoir est un indicateur clĂ© pour Ă©valuer la santĂ© dĂ©mocratique. Cependant, dans les faits, ce concept semble ĂȘtre galvaudĂ© par ceux qui aspirent Ă  diriger.

Ces chercheurs de TrĂ©sor, qui dĂ©noncent avec vĂ©hĂ©mence les dĂ©rives, sont souvent les vĂ©ritables artisans de la mort lente de l’alternance dĂ©mocratique. 
Dans leurs royaumes qui sont loin d’ĂȘtre des partis politiques oĂč chaque militant, a le libre choix de s’exprimer, se retrouve rĂ©duit Ă  faire des courbettes devant le ROI. On adhĂšre au parti pour le ROI, on agit au service du ROI, et le parti se rĂ©sume au ROI. Cerise sur le gĂąteau, le ROI dĂ©tient un droit de vie ou de mort sur ses subordonnĂ©s. La contradiction, on en a cuire Ă©perdument.

Le landerneau politique guinĂ©en est gangrenĂ© par une pratique toxique : l’absence totale de dĂ©bats dĂ©mocratiques. Tout militant ou cadre qui refuse de se conformer au rythme imposĂ© par le ROI du parti est condamnĂ© Ă  l’exclusion. Il devient un paria, extirpĂ© du parti comme on sĂ©pare l’ivraie du bon grain. 
Sans me lancer dans une exhaustivitĂ©, je vous apporte des preuves de l’attitude dictatoriale de ceux qui prĂ©tendent aspirer Ă  la dĂ©mocratie, alors qu’ils en sont les vĂ©ritables fossoyeurs. 

Au RPG : Alpha CondĂ© est le prĂ©sident Ă  vie. Durant ses 11 ans de rĂšgne en tant que PrĂ©sident de la RĂ©publique, il n’a jamais cĂ©dĂ© son titre de prĂ©sident du RPG, en violation flagrante de la loi. Le RPG, c’est lui ; l’histoire du parti, c’est lui. Les militants y adhĂšrent pour lui. 

À l’UFDG : Cellou Dalein Diallo est le guide. LĂ  aussi, il est hors de question d’évoquer une alternance. Une simple rumeur suffit Ă  provoquer une exclusion. Depuis des dĂ©cennies, l’UFDG, c’est Dalein, point final. Ceux qui ne veulent pas le suivre n’ont d’autre choix que de fuir. Les partisans ont Ă©rigĂ© la dictature en systĂšme, affirmant haut et fort : « Tant que CDD est en vie, il sera le prĂ©sident de l’UFDG. » RĂ©cemment, un responsable a Ă©tĂ© dĂ©mis pour avoir participĂ© Ă  la rĂ©daction d’un mĂ©mo, un outil pourtant destinĂ© Ă  proposer des idĂ©es pour le bien du parti. Bravo Ă  l’UFDG, qui confirme son statut de parti sans dĂ©bats contradictoires. Bah Oury, Ousmane Gaoual, Maladho et Cellou BaldĂ© en savent quelque chose. 

À l’UFR, Sidya signifie UFR et vice-versa. MĂȘme lorsqu’il est hors du pays, il semble jouir d’un don d’ubiquitĂ©. Dans ce parti, comme dans les autres mentionnĂ©s prĂ©cĂ©demment, militants et cadres doivent se comporter en laquais. Tout pour Sidya, rien pour les autres. Commettre un crime de lĂšse-majestĂ© ? C’est risquer d’ĂȘtre tondu comme un mouton de fĂȘte. L’UFR appartient Ă  Sidya, existe pour Sidya, et semble Ă©ternellement dĂ©diĂ© Ă  lui. 

Si les figures de proue de ces royaumes, ou plutĂŽt ces « super-hĂ©ros », refusent toute alternance, peut-on espĂ©rer que Lansana KouyatĂ© fasse autrement ? Absolument pas. Lui aussi semble maĂźtriser la leçon Ă  la perfection. Le PEDN, c’est lui. Il finance le parti, donc le parti, c’est lui. Si tu en as assez de le voir prolonger son rĂšgne, une seule option s’offre Ă  toi : partir sans mĂ©nagement. 
Je pourrais Ă©crire un roman sur ces parangons de la dictature, mais je prĂ©fĂšre abrĂ©ger. L’hĂ©ritage qu’ils laissent est lourd, et rien n’indique que ces figures de la dictature primaire soient prĂȘtes Ă  changer la donne. 
Un adage nous enseigne : « Le crapaud qui n’a pas obtenu de fesses pendant sa jeunesse, ce n’est pas pendant la vieillesse qu’il les aura.

𝐒𝐱𝐛𝐚 đ„đ§đ đšđ Ă© ( 𝐒𝐆)

Last modified: 7 avril 2025

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