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Dialogue inter-guinéen : « les conclusions ne sont pas mauvaises, mais semblent être insuffisantes » (Bogola Haba, FNDT)

26 décembre 2022

Les langues continuent de se délier suite au rapport issu du cadre de dialogue inter-guinéen qui eu lieu en Guinée en cette fin d’année 2022. Cette fois-ci, c’est le Coordinateur du Front national pour la défense de la transition (FNDT), Keamou Bogola Haba, qui prend la parole dans une interview qu’il a accordée à Mediaguinee, pour donner son avis. A l’entame de ses propos, il dira que c’est une excellence nouvelle car nous finirons l’année 2022 avec un chronogramme de 24 mois et son contenu. Cependant, il a émis des souhaits qu’il aurait aimé voir dans les conclusions du rapport. 

Mediaguinee :Le dialogue inter-guinéen initié le 24 novembre a pris fin.Quelle lecture faites-vous des conclusions issues de ce dialogue ?

Keamou Bogola Haba : C’est une excellence nouvelle car nous finirons l’année 2022 avec un chronogramme de 24 mois et son contenu en 10 points validés non seulement par les Guinéens et les Guinéennes mais aussi par la communauté Internationale à travers la CEDEAO.

La prèmière session du dialogue qui vient de finir a permis aux acteurs socio-politiques et au gouvernement de s’approprier davantage le chronogramme de la Transition, tout en faisant des propositions utiles au CNT qui a déjà dans son tiroir les conclusions des assises nationales et de la concertation citoyenne organisée par les conseillers nationaux au premier trimestre 2022.

Quant aux conclusions, elles ne sont pas mauvaises mais semblent être insuffisantes par rapport aux exigences et à nos attentes de la refondation.

Par rapport à la constitution de 2010, nous constatons qu’il n’y a réellement pas de nouvelles propositions révolutionnaires susceptibles d’exclure ceux qui auront un bon casier judiciaire. Il n’y a également pas de dispositions synomymes d’exclusion ou de la dissolution des partis politiques actuels pour nous conduire vers le bipartisme transversal et multiethnique. Même sur la question de l’âge, il y a eu asssz d’hésitations dans les propositions des participants et certainement pour ne pas frustrer les anciens gouvernants et maintenant hommes politiques qui en réalité doivent prendre leur rétraite. Qu’en est-il de la recommandation citoyenne « de réduction du nombre de partis politiques ? Car dans ce domaine, si rien n’est fait de manière courageuse pour éviter la bipolarisation éthnique que nous avons connue depuis 2009, alors il faut réconnaitre que la prochaine élection présidentielle sera encore un autre recensement des communautés comme avant,  alors que nous attendons que la réfondation fasse de l’innovation.

Mediaguinee : Est-ce que vous estimez que les conclusions de ce dialogue seront acceptées de tous.Vu que les grandes coalitions n’ont pas pris part au dialogue ?

Keamou Bogola Haba : De par leur contenu, ces conclusions seront naturellement acceptés par les absents c’est-à-dire  le trio car ce sont des conclusions en général favorables aux anciens gouvernants et leurs structures politiques . 

Par exemple, comment peut-on vouloir avoir dans la nouvelle constitution l’âge maximum des candidats â 75 ans et vouloir en même temps faire encore des exceptions par rapport aux élections à organiser par le CNRD? 

Nous osons croire que les travaux des conseillers nationaux et les prochaines sessions nous aideront à parfaire les propositions pour rester dans l’esprit de la réfondation.

Mediaguinee : Avez-vous quelque  à rajouter ?

Keamou Bogola Haba : Le FNDT n’a pas participé directement à cette prémière session mais indirectement à travers nos prises de positions dans les médias.

Pour les prochaines sessions, nous pensons que les participants seront plus courageux pour introduire des changements significatifs d’une part et de l’autre, le CNRD et le gouvernement doivent éviter de tomber dans le piège de certains leaders politiques qui veulent empêcher la Réfondation ou des réformes profondes au sein de l’écosysteme des partis politiques pour nous permettre de sortir définitivement du vote communautaire et de la pléthore de partis politiques légués au pays par le multipartisme intégral imposé au General Lansana Conté dans les années 1990 par l’ex Président Alpha Condé et ses amis d’alors.

Christine Finda kamano 

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Last modified: 26 décembre 2022

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