Refondation verte : l’usine de riz de Sinko (Beyla) testée avec succès

Il s’agit d’une très bonne nouvelle pour les paysans évoluant dans la filière de la riziculture en Guinée et plus particulièrement ceux de Beyla.

Lors de son passage, dans la préfecture de Beyla, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Mamoudou Nagnalen Barry, qui après avoir constaté l’état dans lequel se trouve cette rizierie avait promis de prendre des dispositions pour son démarrage le plutôt que possible. C’est dans cette optique que les travaux ont été lancés.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la politique de la Refondation Verte, initiée par le Gouvernement sous la clairvoyance du Président de la Transition, le chef de l’État, le Colonel Mamadi Doumbouya, et de son gouvernement à travers le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage.

La nouvelle usine va permettre la production du riz paddy jusqu’à l’ensachage avec une capacité de 100 tonnes par jour. Ce qui sera un atout majeur pour le développement de cette localité qui est une zone à potentialité agro-pastorale.

La cérémonie a été présidée par le Secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de Beyla, Mamady Sidibé.

« Je voudrais profiter, au nom de la population de Beyla, remercier le CNRD à sa tête le Colonel Mamadi Doumbouya. La préfecture de Beyla est une préfecture grainière, qui peut ravitailler toute la région forestière. C’est face à ces informations que le gouvernement s’est mobilisé pour installer cette usine ici, pour pouvoir faire l’autosuffisance alimentaire dans la région forestière, mais aussi au niveau national. Le défi est partagé par tout le monde. Nous devons faire de cette usine une grande usine qui pourrait ravitailler toute la Guinée, » a expliqué le secrétaire général.

De son côté, le directeur général de la SIGUICODA SA, Fodé Sanikayi Kouyaté, est quant à lui revenu sur les raisons liées au démarrage de cette usine et sa capacité de production.

« La rizerie de Sinko a été construite en 2017. Et depuis cette date, c’est maintenant que l’usine travaille véritablement. Elle est bâtie sur une superficie de 3,5 hectares, et comme vous pouvez le voir, c’est dans un grand bâtiment où se trouvent les machines ensuite deux grands magasins et des annexes. L’usine a une capacité de production de 100 tonnes de riz par jour. Elle produit le riz blanc et d’autres qualités. Ce qui a prévalu au développement maintenant, il y a au niveau du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, dans le cadre de la politique de refondation verte, le démarrage de cette usine où la mise en marche des usines de transformation est une priorité du ministère. On a procédé pour un premier temps à un diagnostic avec des partenaires qui sont des experts Burkinabé qui ont fait le diagnostic de trois rizeries, deux en Haute Guinée et celle de Sinko. Donc, il se trouve que l’usine de Sinko n’avait pas démarré pour la simple raison que les installations n’étaient pas terminées et les vols, puisque les gens pensaient que l’usine n’allait plus fonctionner. Mais grâce aux techniciens Burkinabé, Guinéens et le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, l’usine est maintenant fonctionnelle. On est techniquement prêt à produire, si tout le monde vend son riz à la rizerie », dira le directeur général de la SIGUICODA qui interpelle par ailleurs les paysans à ravitailler l’usine.

Du côté des cultivateurs représentés par la Fédération des paysans de Konia, par la voix de Moussa Camara, au nom de ses pairs, a exprimé leur détermination à ravitailler l’usine.

« Nous sommes engagés à jamais pour approvisionner cette unité, si toutefois les conditions sont requises. Nous sommes dans la politique du gouvernement pour rendre opérationnelle cette usine… Et cela ne peut être possible sans l’accompagnement de la SIGUICODA, du gouvernement et des partenaires techniques et financiers. Parce que la mise en œuvre de nos actions nécessite impérativement la disponibilité des équipements agricoles et des infrastructures. Sur ce, nous demandons auprès des autorités et des partenaires, de doter les structures agricoles en équipements pour nous faciliter la tâche.  Nous sommes déterminés devant vents et marées à approvisionner cette usine, cela par le moyen d’un accompagnement des structures agricoles »,  fait savoir Moussa Camara président de la fédération. Par ailleurs, il souhaite l’implication des autorités afin de les aider contre la divagation des boeufs qui causent des dégâts importants dans leurs champs.

Cette occasion est une opportunité saluée par les cultivateurs de riz, a indiqué pour sa part, Mamadou Maladho Diallo, le plus grand champion de la culture dans la zone de Beyla.

« Quand vous avez une usine qui est là et fonctionnelle, vous pouvez vendre votre produit. Et vu que la matière première de cette usine est le riz, c’est un ouf de soulagement pour nous. Nous pouvons créer une économie locale forte. L’usine est installée à un endroit qui permet à beaucoup d’autres villages de venir avec leurs produits, puisque c’est un carrefour. Cela va nous permettre de produire beaucoup, et ça aidera la population qui va se nourrir et aider encore les transporteurs pour se faire de l’argent. Nous produisons du riz et du maïs et nous nous sommes mêlés dans l’élevage. Nous avons mis des centaines d’hectares en valeur pour répondre au besoin national », a dit le champion des paysans.

Cette usine devrait être inaugurée en début du nouvel an par les autorités du pays.